Institutrice et passionnée de décoration, Laetitia a décidé de se créer une double vie. Derrière son écran, elle manie la langue de Molière pour décrire avec émotion la beauté cachée des choses et crée des planches de styles avec talent. Rencontre.
Quelle est la place de la déco dans votre vie ?
Je suis professeur des écoles depuis vingt ans mais la décoration a toujours eu une place de choix dans ma vie. Si je n'avais pas choisi ce métier, je me serais orientée vers la création. Avec mon blog, Gisèle en II actes, c'est une solution intermédiaire entre ouvrir une boutique de déco ou devenir rédactrice dans un magazine !
Avec Marie Claire Maison! Au départ, je l'ai vu comme un espace ludique, qui démocratise l'outil du moodboard, réservé aux professionnels. Puis je me suis rapidement prise au jeu et j'aime à croire que j'ai le talent d'une décoratrice lorsque je réalise des planches! SETMYSTYLE permet de structurer le processus créatif et de le rendre concret ! Contrairement aux autres réseaux sociaux, il permet de créer, même pour les amateurs.
// La planche Montagne qui mêle design vintage et contemporain //
Alors justement comment construisez-vous vos planches ?
Cela dépend, je peux partir d'une couleur, d'une matière pour en faire découler un thème. Pour moi, c'est une respiration. Je prends mon temps et cela me permet d'assouvir mon besoin perpétuel de création. D'un point de vue de la curiosité, le catalogue me fait régulièrement découvrir des objets que je ne connais pas. C'est super qu'il s'étoffe en permanence et ne reste pas figé !
// Tout inspire Laetitia : une couleur, une matière, un objet //
Où puisez-vous vos influences ?
Mon fil rouge, c'est la décoration venue de Belgique et des Pays-Bas. Ce style m'a toujours inspirée de par ses tonalités et son amour de l'épure. Ce type de design m'apaise. Mais je suis passionnée de design du XXème en général, des années 1930 jusqu'à la fin du siècle. Eames, Le Corbusier, Charlotte Perriand sont autant de designers dont j'aime le travail.
// L'icônique house bird de Eames //
Côté décorateurs, je suis sensible au chic parisien des appartements haussmanniens. J'aime beaucoup le style et les réalisations luxueuses de Gérard Faivre, marchand de bien qui achète, rénove puis revend clé en main de superbes appartements.
Un indispensable dans votre déco ?
Un simple bouquet de fleurs peut tout changer. Ce que j'aime, c'est la sobriété avec les fleurs.
// Les fleurs comme élément de déco à part entière //
Une dernière question : pourquoi appeler votre blog : GISELE EN II ACTES?
En référence au ballet, bien sûr, qui représente pour moi le comble de l’esthétisme mais également comme un hommage à ma grand-mère, Gisèle, qui m'a transmis le goût des belles choses et son amour pour la couleur. Le premier acte correspond à des mises en scène déco et design que j'apprécie quand le second recense mes bonnes adresses, mes escapades et mes voyages. Je suis en perpétuelle recherche de lieux qui m'inspirent la flânerie. Je pars avec mon appareil photo et je tourne des reportages. L'écrit aussi a son importance puisque j'aime soigner mes textes. Laetitia nous livre ses 5 coups de cœur réunis sur une planche :)
A la rencontre de 3 stylers repérés par SETMYSTYLE & Marie Claire Maison
Par Laetitia Brunel
Découvrez 3 stylers repérés par la rédaction et SETMYSYTLE pour leur créativité sur le réseau social de Cendrine Dominguez. Avec leurs planches de tendances très inspirées, ces 3 décorateurs d’intérieur de métier ou passionnés nous ont livrés les secrets de création de leurs superbes moodboards.
2/3 Laetitia, une institutrice passionnée de décoration
Cette styler a découvert SETMYSTYLE grâce à Marie Claire Maison et ça, ça nous plaît beaucoup. Pour Laetitia, ce réseau social lui offre un champ de possibilités créatives incomparable par rapport aux autres réseaux sociaux.
SETMYSTYLE permet de structurer le processus créatif et de le rendre concret ! Contrairement aux autres réseaux sociaux, il permet de créer, même pour les amateurs.
Esthétiques, soignées et recherchées, les planches de style de Gisèle en II actes décryptent parfaitement les tendances déco du moment.
Une styler, institutrice dans la vie, qui se rêve en décoratrice d’intérieur, et qui nous emmène dans ses rêves les plus fous !
"Les voisins l'appelaient le taudis" : ils ont transformé une ruine en belle maison familiale
AVANT / APRÈS - Laetitia et son mari, tous deux enseignants et passionnés de déco, se sont lancés il y a 20 ans dans une aventure un peu folle. Retaper une maison centenaire tombée en désuétude.
Tout est parti d'une blague. La maison que convoitait Laetitia avec son mari s'était vendue avant même qu'ils n'aient le temps de la visiter. "Je t'en ai trouvé une moins chère", lui a lancé sa mère, croyant la consoler en la faisant sourire.
Moins chère, elle l'était assurément. Mais aussi en piteux état. "Les voisins l'appelaient la ruine", se rappelle Laetitia.
Ça aurait dû s'arrêter là. Sauf qu'au lieu de rire jaune et de repartir en chasse, le couple a eu un coup de cœur. "J'ai craqué pour l'emplacement, au milieu du village, avec beaucoup de mètres carrés et la possibilité de faire jardin", explique aujourd'hui Laetitia. Originaire de la région, elle rêvait de s'installer dans ce village médiéval de la Loire, à une heure de Lyon.
À 27 et 28 ans, ils se sont lancés dans une rénovation en laquelle personne ne croyait. "On était la risée du village et des copains. Ils nous disaient "vous vous rendez compte l'argent que vous mettez dans ce taudis, vous pourriez avoir une maison neuve." Quand ils faisaient des voyages et des restos, nous on payait la maison".
20 ans plus tard, ils ne regrettent rien. Au contraire, ils profitent d'une belle et grande maison de 250 m2, décorée avec passion. Une maison que Laetitia surnomme affectueusement leur Ruine, avec une majuscule.
Fiche de chantier
Ouvriers
Des professionnels pour le gros œuvre, puis Laëtitia, son mari, son père, un voisin, des amis
Durée des travaux
1 an pour la démolition, quelques mois pour le gros œuvre, au fil de l'eau pour l'aménagement et la déco
Budget
800 000 francs pour l'achat et la première rénovation (sans l'isolation de la toiture et l'aménagement des combles)
Évacuer les gravats en Fiat Panda
Le bâtiment date au moins de 1900. Il a servi de ferme et de café-coiffeur. L'endroit avait du potentiel, mais il fallait beaucoup d'imagination et de détermination pour le percevoir : pas de tout à l'égout, pas d'électricité, pas de fenêtres, pas de portes, pas d'eau, et des montagnes de gravats.
Faire nettoyer les lieux par des professionnels aurait coûté aussi cher que la maison elle-même. Laetitia et son mari ont donc trimé à 4 mains pendant un an, pour démolir des murs intérieurs afin de décloisonner, détapisser, et surtout évacuer les gravats. "On a tout enlevé à la main, on faisait des allers-retours à la déchetterie dans ma Fiat Panda", raconte Laetitia.
Des professionnels se sont chargé du gros œuvre en 6 mois avant que le couple n'emménage et ne reprenne la main.
"Novice à la base, [mon mari] a dû, afin que le montant des travaux titanesques ne dépasse pas notre petit budget, apprendre à bâtir ou rénover des murs en pierre, travailler le bois (poutres, solives et parquets), installer une cuisine, devenir un virtuose du placo, acquérir quelques bases en paysagisme, plomberie et électricité, le tout épaulé ou initié, tantôt par un voisin expert, tantôt par des membres de notre famille compatissants, tantôt par des amis toujours là pour aider et partager de bons moments", raconte Laetitia, sur son blog de déco Gisèle en 2 actes.
Des meubles chinés depuis des années
Institutrice, mais passionnée de déco depuis toujours, Laetitia s'est "réservé le poste des peintures et papiers peints". Elle a su cependant transmettre sa passion à son mari, enseignant lui aussi. Expérimenter de nouvelles associations de textures, de couleurs et de matériaux, pour créer un décor dans chaque pièce était "une récompense après en avoir bavé pour les travaux."
Pas de style prédominant, mais un savant mélange de tendances, de coups de cœur et de meubles chinés depuis toujours, stockés en attendant d'avoir enfin la maison où les mettre en scène. Celle-ci est grande, mais aménagée comme un cocon, un nid douillet, en multipliant les coins confortables.
"J'ai parfois économisé pour m'offrir quelques pièces de créateurs (objet, mobilier, papier peint ou couleur de peinture…), me souvenant les conseils de mode de ma grand-mère Gisèle qui n'avait de cesse de me répéter qu'il suffisait d'une belle paire de chaussures ou d'une jolie maroquinerie pour donner de la valeur à une tenue… J'ai adopté cette astuce pour ma décoration", partage Laetitia sur son blog.
De la ruine au "repère" des enfants
10 ans après avoir emménagé, à l'occasion des travaux d'isolation de la toiture, le couple s'est attaqué à un autre chantier : l'aménagement des combles. Cette fois, ils font vraiment tout eux-mêmes, y compris remplacer les poutres.
Résultat, une chambre d'amis et sa salle de bains, dans un esprit cabane, sous les poutres apparentes. "On y dort parfois avec mon mari, pour avoir l'impression d'être en vacances", confie Laetitia.
Aujourd'hui, s'ils aimeraient se lancer un nouveau défi de rénovation, ils sont sûrs de ne jamais se défaire de cette maison familiale, devenu "le repère" de leurs enfants qui y ont grandi. Alors, oui, ils mesurent leur chance d'habiter une si belle demeure. "Mais on ne l'a pas eu dans une pochette surprise !", précise Läetitia. Et c'est sans doute tous ces efforts qui lui donnent encore plus de valeur.
OPTIMISATION - Plutôt une douche ou une baignoire dans une salle de bains mansardée ? Comment jouer avec la charpente et la hauteur sous plafond pour ne pas perdre de place ? Inspirez-vous de ces réalisations très réussies...
8 belles inspirations pour votre projet de
salle de bains sous les combles
5 - Une salle de bains cocon, comme dans une cabane
Une salle de bains se cache derrière cette tête de lit.
Laetitia Vanderhaegen, autrice du blog déco Gisèle en 2 actes, a transformé ce grenier de stockage en espace où il fait bon se réfugier. Derrière la chambre d'amis, se niche à présent une salle de bains tout confort. Ici, pas de nouvelle fenêtre : Laëtitia donner la sensation de se trouver dans une petite cabane.
Une salle de bain se cache derrière cette tête de lit
La tête de lit sert de cloison de séparation. Elle ne monte pas jusqu'en haut, pour créer un jeu d'ombre et de lumière. On trouve juste derrière un meuble vasque.
La pièce maîtresse est bien sûr cette belle baignoire ancienne, très profonde. On ne s'y lave qu'assis ou allongé, mais ce n'est pas un problème, car une autre salle de bains de la maison dispose d'une douche. Ici, l'atmosphère est à la détente, avec de nombreuses petites lampes ou photophores.
La vasque se trouve juste derrière la tête de lit.
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