Acte II : L'été indien au 1051




1955. Une plage sublime de sable blanc. Ramatuelle. Un homme, une femme. Un tournage. Une cabane, une grande table en bois, une cruche en terre cuite. Des acteurs. Bardot, sublime de beauté et de sensualité. Et Dieu créa la femme, mythique… 



S’en suivent quelques adeptes des plaisirs de la plage, Françoise Sagan en tête, prenant l’habitude d’emporter leur pique-nique dans leur décapotable pour s’installer de longues heures sur ce sable de Ramatuelle. Et Vadim créa la plage, légendaire… 



Premières vedettes, premières buvettes, premiers clubs, premières plages privées, premiers parasols, premières paillottes et premiers monokinis. 


Pampelonne fait rêver, Pampelonne attire depuis plus de 60 ans, Pampelonne sait se faire convoiter, Pampelonne doit se préserver pourtant : préserver ses dunes, sa flore, sa biodiversité tout en maintenant une économie balnéaire dans ce paysage naturel remarquable du littoral. C’est l’esprit du Nouveau Schéma d’Aménagement de la plage de Pampelonne qui a pour volonté de rendre à cet espace son côté sauvage et authentique d’antan.


Ce nécessaire tournant écologique, Maxime Lamon, enfant du pays, l’a bien pris en compte pour imaginer son établissement Le 1051, situé sur la célèbre baie de Pampelonne au 1051 Chemin des Canniers, tout au bout du chemin des Moulins. Ce restaurant-bar au concept novateur fraîchement ouvert en mai dernier semble être en adéquation avec l’esprit tropézien et les codes environnementaux pour la préservation du littoral. Comme quoi on peut concilier tourisme, bien-être et environnement, être une adresse branchée, écolo-chic, un « green-chic hotspot » et rester en totale osmose avec la nature. 



L’arrivée jusqu’à ce restaurant-plage se fait tout en douceur et discrétion à travers vignes ; on a juste à suivre le chemin et les pancartes bleues pour arriver à destination. 


Comme nous sommes hors-saison (mi-octobre), ce n’est pas le flot des voitures qui peut nous guider et ce n’est pas pour me déplaire… Nous croisons juste une navette de la conciergerie d’un hôtel de Saint-Tropez. 




Sur le parking, la nature est prégnante. Les pins parasols et les bambous servent de claustra au domaine. L’arrière du bâtiment en bois n’est pas prétentieux et s’intègre parfaitement à son environnement. L’entrée se fait sur la gauche via un petit chemin en bois qui nous conduit au bar et à la terrasse.









 L’accueil est d’emblée chaleureux, l’univers contemporain presque dans un esprit « cabane ». L’espace s’ouvre généreusement sur 300 m2 de terrasse ayant un accès direct sur la plage mythique. Des voiles d’ombrage blanches recouvrent l’ensemble et insufflent une belle élégance, une jolie poésie.





Les matériaux imaginés par l’architecte Thomas Paturle sont naturels : du bois aux essences méditerranéennes, du bois flotté, des rideaux de cannes de Provence. C’est un havre de douceur : douceur des tonalités, douceur du bois de la terrasse sur laquelle on n'a qu’une envie, marcher pieds nus et bien sûr douceur du sable de la plage où matelas et parasols attendent les plus épicuriens souhaitant prolonger la magie…





Le propriétaire Maxime Lemon confiait dans une interview : « Dans un esprit chic et décontracté de Ramatuelle, je souhaitais partager au 1051 avec mes hôtes un moment simplement magique face à la mer méditerranée dans une atmosphère chaleureuse et forte en tradition. » C’est vrai que lorsque l’on a la chance d’avoir un tel spectacle comme décor, il est nul besoin de rajouter des fioritures. La simplicité est l’élégance même.





Et quand Maxime Lemon parle de tradition, il sait de quoi il parle puisque ce morceau de paradis est entretenu avec passion par sa famille depuis sept générations !



A table, je me laisse tenter par une assiette de charcuterie et un verre de vin du domaine familial produit en collaboration avec la coopérative vinicole de Grimaud. Ainsi, j’ai tout mon temps pour étudier la carte qui propose une cuisine méditerranéenne colorée tournée vers les richesses de la mer ou de la terre et qui contraste avec la sobriété du décor.


 Les producteurs locaux sont sollicités pour leurs pêches du jour, leurs viandes ou leurs légumes bio comme ceux du Jardin de la Piboule de Cogolin. Les circuits sont courts également pour les vins de Provence, des coteaux varois mais également pour les fleurs et les végétaux d’essence méditerranéenne des pépinières voisines Derbiez de Gassin.




Cette adresse 100% écolo a donc beaucoup d’atouts… et un privilège, l’accès direct à la plage après le repas pour une balade digestive (la plage de Pampelonne fait 5 km !) ou pour se poser lascivement sur un fauteuil ou un transat… avec un digestif !






D’ailleurs après enquête, aucun client ne rejoint directement sa voiture après le café. Ils s’éclipsent tous côté mer, et ce n’est pas pour filer à l’anglaise.





On peut vivre l’expérience 1051 tous les jours le midi de mai à octobre et le soir uniquement en juillet et août. J’avoue être du coup également tentée un jour de « fêter la plage » l’été en soirée profitant des couchers de soleil et des programmations jazzy. La signature ne doit en être alors que plus tropézienne…


Séduite par le cadre raffiné, l’ambiance conviviale et le paysage idyllique, je reviendrai avec plaisir durant l’été ou comme ici durant l’été indien au 1051.


Et Dieu créa la femme

Et Vadim créa la plage

Et Maxime Lemon créa le 1051.


Merci à eux !




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