Acte II : Intimement Saint-Tropez (2), remastorisé en version Technicolor
L'été dernier, je publiais un premier opus sur Saint-Tropez exclusivement composé de photographies filtrées sans aucun commentaire, en mode "mute". Le silence a parfois l'élégance de mettre en exergue l'image en toute sobriété.
Cet été, haut les cœurs, j'ai envie de libérer une parole que j'ai du mal à contenir longtemps, surtout lorsqu'il s'agit de mon village varois adoré! Les couleurs réapparaissent dans ma vie et dans mon article, 100% authentique, comme peut l'être ce village au petit matin.
J'ai souhaité cet hommage à Saint-Tropez en réponse à tous ceux qui dénigrent ce village sans vraiment le connaître, sans même essayer de l'apprécier. Certes, il a deux visages tel Doc. Jekyll et Mr. Hyde, simplicité et démesure, tradition et faste. Cette bivalence déroute ou dérange selon les cas.
Personnellement, j'ai connu il y a quelques années l'extravagance des nuits tropéziennes au Papagayo ou au VIP Room, et je crois bien que j'ai aimé ça. J'aime aussi frôler le luxe des yachts ou des boutiques. J'aime imaginer l'indécence des villas environnantes. Mais je conçois aussi que toutes ces folies puissent ne pas plaire à tout le monde.
Alors pour tenter de convaincre les indécis, je propose de dévoiler, telle une plaidoirie de la dernière chance, la face immergée de l'iceberg, le côté intime du village tel qu'il a du plaire à notre mythique Brigitte Bardot.
Alors pour tenter de convaincre les indécis, je propose de dévoiler, telle une plaidoirie de la dernière chance, la face immergée de l'iceberg, le côté intime du village tel qu'il a du plaire à notre mythique Brigitte Bardot.
La lumière du port au petit matin est tout simplement délicieuse et la saveur d'un café ou d'un thé à la terrasse déserte d'un bar l'est tout autant.
Les "nighters" ont laissé la place aux pécheurs dans le passage de la poissonnerie et aux badauds de la première heure.
Les cigales exultent près de la citadelle, les ruelles silencieuses et pittoresques dévoilent pudiquement, de ci un coin de plage du quartier si charmant de La Ponche, de là une placette aux couleurs des majestueux bougainvilliers.
Certes parfois l'on peut croiser des poubelles débordantes trahissant une nuit plus qu'arrosée, parfois on s'interroge sur la présence d'un soulier abandonné qui attend désespérément sa Cendrillon…
Les "nighters" ont laissé la place aux pécheurs dans le passage de la poissonnerie et aux badauds de la première heure.
Les cigales exultent près de la citadelle, les ruelles silencieuses et pittoresques dévoilent pudiquement, de ci un coin de plage du quartier si charmant de La Ponche, de là une placette aux couleurs des majestueux bougainvilliers.
Certes parfois l'on peut croiser des poubelles débordantes trahissant une nuit plus qu'arrosée, parfois on s'interroge sur la présence d'un soulier abandonné qui attend désespérément sa Cendrillon…
Les yachts somnolent et cohabitent avec les embarcations de pêche. Les étales du petit marché place aux herbes sentent la Provence tout comme les couleurs chaudes du clocher de l'église.
Petit à petit, les échoppes s'animent et proposent des articles tendance que ce soit en matière de mode ou de décoration.
Saint-Tropez a toujours eu et aura toujours un train d'avance sur son temps, un style unique et bien identifiable. Même le curé du village est élégant et branché sur son scooter!
Petit à petit, les échoppes s'animent et proposent des articles tendance que ce soit en matière de mode ou de décoration.
Saint-Tropez a toujours eu et aura toujours un train d'avance sur son temps, un style unique et bien identifiable. Même le curé du village est élégant et branché sur son scooter!
En tout cas, le mythe de Saint-Tropez fait toujours rêver, me fait toujours rêver. Je l'accepte avec ses deux visages tel qu'il est. Derrière les festivités se cache un village authentique avec son port aux multiples facettes et aux charmes infinis. C'est ce Saint-Tropez-là que je voulais partager, l'autre, tout le monde le connait déjà.
Il ne doit pas renier ceux qui ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui : Brigitte Bardot et ses minis bikinis, le gendarme et ses gendarmettes, les Chats Sauvages et leur fameux twist, la place des Lices et ses pétanqueurs célèbres, le Byblos et ses Bentleys, les Caves du Roy et ses palmiers lumineux, Sénéquier et ses fauteuils rouges, le bailli de Suffren et sa glorieuse renommée.
Alors à bas les préjugés et les stéréotypes, passez à l'improviste à Saint-Tropez au petit matin, pas besoin de carton d'invitation… Déjeunez sans hésiter au restaurant "La Ponche" Place de l'Ormeau ou osez déguster l'audacieuse tarte aux framboises sur sa pâte à pizza chez "Bruno" rue de l'Eglise…
Laissez vous charmer par ce village et tendez l'oreille. Vous entendrez peut-être fredonner la prêtresse des lieux :
ou bien l'hymne des célèbres gendarmes :
"On peut marcher pieds nus à Saint-Tropez,
Pas besoin de costume à Saint-Tropez,
Un vieux blue jean suffit pour s'habiller
C'est la tenue rêvée à Saint-Tropez"
Alors forcément à la question "Do you do you do you Saint-Tropez?"
Vous vous surprendrez à répondre : "Yes I do!"
Magnifique reportage, je me laisserai bien tentée sur l'arrière saison...
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